Le Martini

Le Martini est peut-être le cocktail par excellence. Il véhicule à lui seul un imaginaire complet de notre profession, de ses origines nébuleuses à ses interprétations modernes. Mais avant tout, admirons Mori San dans une élaboration rituelle de ce classique.

Le Martini serait le descendant du Martinez, cocktail en vogue dans la région de San Fransisco dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, lui-même composé de gin, de vermouth rosso, de marasquin et de bitters à l’orange. Aurait-il ensuite été créé à New York, à Londres ou en France? Les sources divergent. Son nom même évoque le débat : le Dry Martini est-il devenu « Dry » par la substitution des vermouths ou par l’augmentation du ration de gin?

L’une des rares certitudes que nous avons est que, le vingtième siècle avançant, le vermouth se fit de plus en plus discret. Certaines recettes proposent des rapports de quinze pour un, d’uniquement rincer ses glaçons, ou encore de poser une bouteille de vermouth à coté du verre à mélange pendant la préparation!

Les quelques décennies suivantes ne furent pas tendres non plus à l’encontre du Martini, bafouant son nom par de nombreuses boissons trop sucrées ne partageant avec leur illustre prédécesseur que la verrerie utilisée.

Heureusement, un vent frais de classicisme souffle de nos jours et le Martini retrouve sa gloire d’antan. Que ce soit dans les palaces londoniens ou les bars à cocktail, de nombreux barmen le déclinent et le ré-imaginent. Je vous propose ce twist de Marc Bonneton de l’Antiquaire qui redonne vie à un classique holywoodien.

Et vous, comment aimez vous votre Martini?

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